Bible à Bâtons Rompus 3

Nous lisons un Corinthiens 15 versets 20 à 34.

•  Le verset 29 évoque pour Pierre une pratique contre les Cathares qui était exhumés pour être brûlés.
• Dans ce paragraphe, Paul dénonce une pratique rétroactive du baptême.
• Le verset 24 est une description de la parousie. Au verset 25, on voit Christ qui apporte à Dieu  sa moisson.
• Verset 26 ”anéantir la mort” c’est en fait la résurrection des corps. Christ est le premier ressuscité, le dernier c’est la résurrection corporelle des humains.  Plus loin Paul précisera que ce n’est pas le même corps. 
• Michael fait remarquer que pour les Grecs il est difficile d’admettre que le corps revive après la mort. Paul propose un retournement complet de philosophie.  En fait au verset 32, il pense aux viandes issues des sacrifices.

Nous lisons les versets 35 à 49.

•  Nous admirons l’image de la graine et qui meurt et se transforme, pour ensuite donner à son tour des graines.
•  La théologie de Paul et en opposition à ceux qui croient aux esprits le verset 42 évoque l’éternité c’est la différence entre la résurrection de Lazare (ranimer un corps mort) et celle de Christ. 
• Au verser 46, le corps matériel est avant le corps spirituel mais il n’y a pas de hiérarchie. À la différence des Grecs pur qui l’esprit est premier. Ici l’être, c’est le corps et l’esprit ensemble.
• Daniele estime que cette volonté d’unifier l’être humain permet d’éviter les spéculations sur l’après mort. La résurrection c’est une bataille d’idées !
• Verset 45 : Adam a reçu la vie, et Jésus donne la vie.

 Nous lisons les versets 50 à 58.

•  La trompette? Peut-être un extrait d’une Apocalypse juive. Ou bien une allusion à un un événement important, la venue d’un roi par exemple. 
• Verset 56: le péché est mortel ! (en fait c’est le ressenti qui est mortel !).  Pêcher,  c’est suivre une fausse voix,  aux antipodes de la libération,  c’est pourquoi il conduit à la mort. “la puissance du péché, c’est la loi”.  la loi de Dieu c’est la loi de l’amour( Salut par  grâce). La loi divine fait prendre conscience du péché.
•  Le verset 58 est une belle conclusion pour ce chapitre.

                        Nous lisons le dernier chapitre, chapitre 16.

•  il est réjouissant de voir que plein de frère se lèvent pour faire quelque chose et qu’ils ont la confiance de Paul.

Babar c’est fini pour cette année scolaire ! la rentrée est fixée au 1er vendredi après la rentrée scolaire, c’est-à-dire le 4 septembre 2020. Précisions ultérieures.     Michel

Nous lisons les versets 1 à 19.

•  « parler en langues » c’est pour nous un phénomène troublant qui se rapproche de la transe.
• Gisèle relate une expérience avec des amis du “Chemin Neuf”.  Au cour de la messe : une vague mélodieuse de paroles circule.
•  Olivier a vécu la même chose chez des pentecôtistes,  des charismatiques. mais là, quelqu’un interprétait, même si c’était un peu toujours la même chose: « repentez-vous… »
•  Pierre a vécu ça chez des protestants réformés à New York.
• Nicole nous a confié avoir souvent pratiqué le parler en langue. Ensuite elle se sent très bien. Elle est seule avec Dieu,  les autres elle ne comprend pas.
•  Parler en langues est un  don mystique. Mais entre prophétiser et parler en langue, Paul  mets une hiérarchie. 
•  Paul met en garde contre le choix de trop pratiquer le parler en langues surtout sans interprétation. Il invite à utiliser le langage normal ce qui lui semble mieux pour tous. Paul n’interdit pas, mais il invite le corinthien à ajouter l’intelligence. Il craint la fascination des choses mystérieuses, les états extatiques, sans oublier cependant, que c’est un don de Dieu.
• on est ici dans une opinion contre une opinion. Il existe des gens sincère dans leur pratique spirituelle. Parler en langues n’est peut-être pas refuser de communiquer avec les autres !
• Paul se met au même niveau que les autres, il ne méprise personne même s’il donne son avis par expérience. C’est la « méthode Paul ».

 Nous lisons les versets 20 à 40.

• Paul estime que le parler en langue s’adresse à des non-croyants alors que la prophétie s’adresse à des croyants. Comme il veut convertir, ce n’est pas en donnant l’image d’une secte qu’il y arrivera.
•  Les versets 34 et 35, à propos des femmes,  ressemble à un rajout tardif.
•  Au verset 28, Paul demande de ne pas abuser. Il calme le jeu.

Nous lisons le chapitre 15,  les versets 1 à 11.

•  Paul est très pédagogique. Après avoir calmé le jeu il rappelle l’essentiel. Il se place très bas (avorton) mais revendique le titre d’apôtres. C’est une rhétorique efficace. Il prouve la résurrection du Christ par accumulation des témoignages.
•  Versets 12 à 28.
•  Le verset 13 et un raisonnement par l’absurde. 
• Le verset 19 “si c‘est dans cette vie seulement que nous espérons Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes.” provoque un long échange à propos de la résurrection et surtout de la Résurrection après la mort. Pour beaucoup d’entre nous la résurrection n’est pas le problème. Plus généralement ce n’est pas  appréhendable. La mort c’est de l’autre côté,  dans la pièce à côté. La résurrection c’est chaque fois que je suis relevée après une épreuve. Jésus est ressuscité en nous, chaque fois qu’il nous ressuscite. On peut penser aux pèlerins d’Emmaüs,  à tous les témoins qui le voient sans le reconnaître si ce n’est par un symbole( la rupture du pain).

•  Tout tourne autour de l‘attention à l’autre, l’amour.
•  L’amour … ,  nous essayons de préciser le sens de ce mot. Pour Pierre rien de plus faible qu’un bébé !  Sans un minimum d’amour un bébé ne vivra pas.  Un bébé sans amour meurt psychiquement, au moins.
•  S’occuper seulement des autres est-ce encore de l’amour?
•  Nous évoquons agapè, l’amour divin, Eros l’amour sexuel, mais aussi Storgê,  l’amour familial. 
•  L’amour  dont il est questions ici c’est cette petite flamme que Dieu a mise dans chaque  homme !  Le corps est le temple de l’Amour.
•  L’amour,  c’est être avec Dieu. Par opposition à la chair : propension à philosopher prophétiser… tout ceci étant des créations humaines, incomplètes, vidée de cette petite parcelle de divinité qui est en nous. 
• Pierre évoque à ce sujet que des scientifiques ont mesuré la masse de l’amour en faisant la différence entre la masse d’un homme vivant et de son cadavre immédiat. Michel fait remarquer que dans ce cas l’amour est un objet de la physique – puisqu’il a une masse – et que l’on est alors complètement hors jeu.
• Serais-ce l’amour de Dieu pour l’homme? Cette vision est-elle une deuxième forme de l’amour ou bien une émanation de cet amour de Dieu qui est en nous. Ou bien l’amour de Dieu ne serait t-elle qu’une croyance du croyant ?
•  À partir du verset 4 : “ l’amour est patient….” Les actions qui sont décrites ici ne sont pas des actes volontaires. Pourtant on lit en Deutéronome 30- 19 :” J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre: j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité“ Ce verset parle vraiment de l’amour de Dieu. Et de la liberté qu’il nous donne.
• Tout acte vers autrui est-il porté par cette étincelle divine?  N’y a-t-il pas aussi de l’intérêt? Ou  au moins une  forme. Même s’il y a un retour après, ce n’était pas ce but qui était recherché. 
• Éliane fait remarquer que l’accumulation d’actes désintéressés débouche parfois sur un certain déséquilibre. 
• On évoque l’exemple du colonel de gendarmerie qui a pris la place des otages il y a laissé sa vie. Chapeau bas! Il n’a rien calculé. Pour lui ce devait être une évidence, c’est ça l’amour.
•  C’est quelque chose de tellement inaccessible que c’en devient libérateur!
• Le verset 8 propose une perspective eschatologique. On n’y est pas encore. Cependant l’amour de Dieu est avec nous maintenant. Ce sont les diversités de dons évoqués au chapitre précédent. Des images qui évoquent le passage de cet avant à cet après  sont déversements interprétées est-ce un basculement ? Une conversion ?  Une progression ? 
• Actuellement nous avons des connaissances humaines, raisonnables. Mais après la parousie tout disparaîtra au profit  d’un absolu. On aura accès à tout !
•  Pierre nous renvoie à 1jean 4- 16 :”Dieu est amour; et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui.”. Dans ce chapitre 13 Paul parle de maintenant: Dieu est là et bien là sous forme de cette étincelle divine…

Nous lisons dans 1 corinthien 9.

•  Paul est accusé d‘avoir tiré profit de son église, de coûter trop cher.  Il se justifie : j‘avais le droit de le faire en tant qu’apôtre … et je ne l‘ai pas fait!
• L‘accusation émane probablement de gens qui ont cherché à recruter pour eux-même, dans cette église !
• Son argumentation s‘appuie sur la loi de Moïse : je travaille je dois donc recevoir un salaire.
• il a reçu non seulement sur le plan matériel mais également sur le plan spirituel : « je prêche l‘Évangile de bon gré » (verset 17) . Verset 11 “si nous avons semé pour vous des biens spirituels…” c‘est ici de la rhétorique : on lui a reproché d‘avoir profité de Corinthe – il cite Moïse –  et là il rappelle que c‘est lui qui a donné naissance à l‘église de Corinthe. 
• Michael fait remarquer qu’il sait se mettre à la portée des croyants ! il se place dans la logique du chapitre précédent (ne pas heurter les gens). Ici il commence par dire qu’en tant qu’apôtre, il a des droits en échange de son ministère, et il finit par ”je me fais le serviteur de tous afin d‘en gagner le plus grand nombre” (verset 19). C’est une très bonne stratégie humaine.
•  Brigitte fait remarquer que le “je me fais esclave de tous” rappelle le Christ qui lave les pieds.
• Au verset 16 il rappelle qu’évangéliser est pour lui un appel, c‘est l‘amour de Paul pour Christ et pour les humains.
• (…)
• Le verset 24 “ le prix” : Paul a un seul but, évangéliser gratuitement. Il “court” vraiment, il ne fait pas semblant.

 Nous lisons le chapitre 10, versets 1 à 13.

• Au verset 13,  les traduction divergent : tentation ou épreuve?  la tentation suppose qu‘il y ait un tentateur. C‘est surtout la tentation de l‘idolâtrie. Alors que l’épreuve, c‘est l‘épreuve de la vie, la maladie, on y fait face avec l‘aide de Dieu.  Le sens n‘est pas tout à fait le même,  même si les deux nécessitent l‘aide de Dieu. 
• Paul s‘appuie ici sur la Bible hébraïque pour décrire un avenir noir. Le verset 7 évoque le veau d‘or.
• Le verset 4 qui renvoie à divers passage de la Bible où il est question de la source, de l’eau,évoque pour Paul la source de vie, le Christ c‘est là son interprétation à lui de ses épisodes.
• Le verset 10 “ne murmurez pas”  semble une mise au pas précise de l‘église de Corinthe.

 Nous lisons les derniers versets du chapitre 10

•  Paul revient au grand débat sur les viandes sacrifiées (la cène était pour les Corinthiens un repas complet) 
• Le verset 16 évoque clairement notre  liturgie de Sainte Cène. 
• Pour Pierre, les versets 31 et 32 signifient en gros : c‘est l‘intention qui compte! Michel

Nous lisons les versets 1 à 24

•  Éliane, Anne, Brigitte voient ce texte comme moralisateur.
•  Michel se porte en défaut. Pour lui il est clairement plus juridique-libérateur que moral. 
• Paul nous donne une grande liberté à condition de ne pas tout mélanger. Le seul endroit où il fait une réelle distinction c’est au verset 10 et 11 qui affirme clairement la sacralité du mariage !
•  Pierre reconnaît dans ce passage ce qui a servi de base à la chanson d’Eddy Mitchell ”pas de boogie-woogie avant la prière du soir” En particulier le verset 5. Michel conteste ce rapprochement.
• Anne apprécie que l’abstinence puisse être une décision partagée avec un objectif, la prière.
• Brigitte trouve que c’est bien de voir qu’il ne mets pas de barrière entre les croyants et les non-croyants. C’est libérateur! Il ne parle pas de l’abstinence comme on pu le pratiquer des moines ou des bonne sœur !Paul prendre en considération l’être humain tel qu’il est. Brigitte apprécié que Paul fasse une distinction entre les ordres du Seigneur et ses propres ordres. Les ordres du Seigneur en quelque chose d’incontestables mais les ordres venant de lui…. on peut s’arranger! 
• Et puis il aborde le problème de la circoncision et n’oublions pas que les églises de Jérusalem n’acceptaient pas les incirconcis ! 
• Daniele : dans un premier temps ce texte m’a agacé ! Mais il cherche à nous libérer par rapport à la loi juive. Il nous invite à ne pas chercher à tout chambouler. Le combat n’est peut-être pas là … c’est le message du Christ.
• Il nous dit aussi de ne pas tout chambouler dans la société en parlant par exemple des esclaves. Il ne faut pas se tromper de combat !
•  Brigitte : je ne peux pas accepter! Le mariage a été enfin libéré et depuis peu! Ce texte a eu sur la Société des effets épouvantables. L’esclave d’un maître épouvantable qui se révolte (pensons à Spartacus), je l’admire plus que ceux qui restent esclaves, même au nom du Christ. à Madagascar je me suis rendu compte à quel point les églises utilisaient ce genre de texte pour Maintenir les gens dans leurs conditions. Encore à l’heure actuelle!  C’est juste insupportable.
•  Éliane est d’accord.  Michel n’est pas d’accord ! Les changements dans la société ce n’est pas le fruit de la volonté de quelques-uns ! C’est que globalement la société change L’exemple de la fin de l’esclavage aux États-Unis et révélateur: c’est parce que la technologie a évolué dans le Nord que les esclaves sont devenus moins rentables que des ouvriers. Par contre dans le sud le besoin des esclaves dans les plantations se maintenait. Ce n’est pas par philanthropie que le Nord a  porté l’abolition de l’esclavage.
• Brigitte: c’est juste mais les marches des noirs ont aussi eu leur influence. La situation a évolué, car certains se sont levés pour sortir de l’esclavage ce qui a permis la prise de conscience de l’ensemble de la société. L’évolution se fait petit à petit. Le meilleur exemple reste Martin Luther King. 
• Michel accepte cette analyse mais de son point de vue il ne met pas au-dessus des autres,  les « Spartacus ».
• Brigitte passe à l’exemple de la Résistance en France en 39-45 elle choisit le camp de ceux qui ont résisté. Elle voit une grande différence entre ceux là et ceux qui ont livré des Juifs aux ordres de Vichy.
• (…) Pierre évoque le souvenir de Rosa Park qui n’a pas voulu se lever pour laisser la place dans le bus et qui a été honoré comme héros de l’Amérique dans le Capitole!
• Michel relance le problème de Paul face au mariage qui a été en quelque sorte sacralisé sur lequel nous sommes passés rapidement car cette sacralité nous dérange. Le problème du mariage, et bien sûr du divorce  reste flottant dans la société ! 
• Éliane exprime la douleur liée à son divorce. Mais quand on ne peut plus vivre ensemble le divorce devient aussi libérateur.  Michel exprime son bonheur d’avoir réussi par miracle à ne pas divorcer!
•  
• Éliane lit la fin du chapitre.
•  Eliane : Cette partie est dominée par l’idée que dans le célibat on arrive à un engagement spirituel supérieur. Personnellement ça me choque!
•  Brigitte: Ceci a donné lieu à tous ces engagements monastiques avec célibat, etc. tout un folklore. Mais Paul dit bien que ce n’est pas un ordre du Seigneur c’est un conseil qu’il donne à une communauté qui part en vrille. C’est un conseil qui vient de lui, pas du Seigneur!
•  Au verset 29 ”le temps se fait court”, Paul est dans une démarche eschatologique. La fin du monde et vue proche. Il veut que sa communauté soit prête le jour du retour du Seigneur. c’est tout ce qu’on en a fait par la suite qui fait que maintenant les gens nous prennent pour des cinglés en se basant sur les abus qui ont suivi ces textes.
•  Anne : Paul avait cette grâce de rester dans l’abstinence … et qui n’est pas donnée à tous!
•  Daniele : oui une grâce ! Mais pas pour tous! Maintenant on dirait plutôt : ”il a des problèmes”… Michel précise qu’en fait ce sont les valeurs de la société qui ont basculé !
• Brigitte fait remarquer que Paul tient compte de tout cela et que c’est seulement la lecture qui en a été faite qui est problématique. 
• Au verset 36 (les « vierges »)ne serait-ce pas un truc comme un homme qui a violé une fille et qui propose de l’épouser pour réparer ?
•  Michel trouve ce verset pas assez clair et il craint lui aussi qu’il y ait quelque chose de cet ordre. Peut-être une jeune et un vieux … on ne sait pas!
•  Pierre rappelle qu’il a existé des couples spirituels au début de l’ère chrétienne.

Nous lisons le chapitre 8

•  Éliane reconnaît là l’idolâtrie. C’est la reconnaissance des autres dieux, du surnaturel aux versets 8 et 5. 
•  Michel: il n’y a pas à nier la réalité, il suffit d’avoir un regard qui porte un peu plus loin.
•  Pierre: ce qui me frappe, c’est la naissance d’une nouvelle religion : on se noie dans des détails!  Cela lui rappelle le catholicisme de son enfance, Des règles strictes et plus ou moins stupides, par exemple autour de la communion. Paul prend du recul là-dedans, il essaie de surnager. Je ne trouve pas grand-chose dans ces passages. C’est une église qui se cherche.
• Brigitte : les viande sacrifiée aux idoles, aux dieux de l’époque, Paul en parle dans les actes, il discute avec des Grecs ”vous êtes très croyants vous avez des tas de Dieux, voici le mien !” Dans les viande sacrifiée ce qui choque Paul, c’est que, une partie est pour celui qui l’offre, une partie pour le prêtre, et le reste pour le boucher. Pour un juif c’est dur de trouver une telle viande pure ! L’impureté fait de ces interdits une chose importante.
• Au verset 10 le problème de l’exemple est plus important. Manger n’est pas un problème mais donner un mauvais exemple, vers celui qui est plus faible ça c’est interdit. Être un motif de chute pour son frère! On peut l’appliquer actuellement, Il ne faut pas être une occasion de chute pour un de ses frères. Un exemple personnel : pendant plusieurs années je ne suis pas allée au culte pour ne pas écouter un pasteur qui me met en colère! Et qui donc pour moi est un motif de chute.
•  Michel: tu es toi-même ta propre occasion de chute et tu te protèges de cette occasion là ! Ce n’est pas le texte!
•  Brigitte;  oui mais c’est pour dire que j’en ai pris conscience au bout d’un certain temps et j’ai préféré ne pas aller au culte. Je me protège!
•  Michel: ne serais-tu pas un mauvais exemple pour les faibles qui voient que tu ne vas pas au culte?
•  Brigitte : le culte de n’est pas obligatoire!
•  Pierre,  en s’appuyant sur le texte de Christian, fait remarquer que si Paul avait connu la phrase de Jésus “ce n‘est pas ce qui entre dans la bouche qui rend un homme impur”, il aurait pu la proposer là.
•  Paul n’avait pas cette parole!
•  Michel: il me semble que Paul savait autant que nous sur les paroles du Christ sinon davantage! 
•  Brigitte: ce sera l’objet d’une thèse: le nombre de paroles du Christ que Paul a prononcées !
•  Éliane et Brigitte regrettent que l’image du christianisme soit dégradée par des règles souvent absurdes qui empêche la parole d’amour de passer. Ceux qui ne connaissent pas font des amalgames de tout : catholique,  protestant, etc;
•  Michel: tu as raison et tu parles de “ceux qui ne connaissent pas”,  la connaissance et aussi un thème de ce chapitre.  Et puis les faibles,  qui sont les faibles ? moi vis-à-vis des autres ou un autre vis-à-vis de moi ?
•  Éliane: le frère protecteur et une coutume très ancienne.
•  Brigitte:  pour vous faire une idée de ce qu’est VI quelqu’un dans un monde extrêmement orthodoxe voir la série sur Netflix” un orthodoxe” où on voit le poids de la loi juive, mais c’est universel!  les interdits de l’époque devait ressembler à ces genres d’interdits 
•  Pierre évoque le souvenir de sa cousine,  orpheline avec qui une école Catho a été particulièrement dégueulasse :  c’était la souillon pour les autres élèves.  On a tous nos faiblesses. Nos points faibles !  quand je suis attaqué je sais me défendre sauf contre des coups vache! 
•  Anne:  le faible continue à être considéré comme un frère pour l’autre. il ne faut pas cesser d’avoir un regard bienveillant à son encontre.
•  Pierre: On a tous un côté d’ombre et un côté de lumière.  je fais attention, Il faut avoir conscience. 

• Les premiers versets du chapitre 6 est pour nous un sujet de discussion. Michel y voit un message fort même si la rhétorique utilisée est plutôt tordue. Eliane, s’appuie sur un texte d’Antoine Nouis qui dit que ce n’est pas une critique du service public, mais un encouragement pour les frères à se réconcilier et à ne pas traîner en justice leurs frères. Jean-Michel trouve que c’est “gentil” ou “sympathique” mais  que c’est une vision plus souhaitée que réelle.
• Il aimerait qu’on précise le sens en particulier de la question ”seriez-vous indignes de juger les affaires de moindre importance?” il aurait souhaité que l’on parle plus ici de dignité que d’indignité.
•  Michel : Ce qui compte c’est de faire les choses comme en les sent (côté individualiste) et qui viennent de Dieu (côté collectif).
•  Jean-Michel y voit surtout une défense du communautarisme. 
•  Jean-Michel nous interroge sur le Début du 6-3 : “nous jugerons les anges”.
•  Michel y voit un aspect de la rhétorique de Paul qui n’hésite pas à utiliser des citations théologiques qu’il est peut-être le seul à savoir où les appuyer! De toutes façons, peu importe d’où elle vient !
•  Éliane cite une allusion à la pensée rabbinique “L‘homme est supérieur aux anges en ce qu‘il a le choix entre le bien et le mal, la vie et la mort”. Paul Indique ainsi l’immense responsabilité des chrétiens, et qu’ils devraient passer outre leurs petits différents !
•  Anne approuve, oui, dépassez vos différents !  Trouvez un juge parmi vous ! 
•  Michel confirme en précisant que ce n’est pas du droit car, dans le droit il y en a un qui gagne (ici on ne l’entend pas !) et un qui perd (celui qui râle) Pour Paul, tout le monde devrait gagner ! C’est plus de l’éthique que du droit ! 
•  Jean-Michel nous interroges sur le verset 5: “ainsi parmi vous il n‘y a pas un seul homme sage qui puisse prononcer un jugement entre ses frères!”
•  Anne y voir de l’ironie 
•  Jean-Michel dit que Paul leur fait honte car aucun d’entre eux n’a le courage de juger les différends entre ses frères.
•  Michael précise le sens : êtes vous tellement incapables de juger vos frère que vous que vous allez devant des tribunaux payants ?
•  Michel estime que c’est vraiment du Paul, qui refuse un discours trop rationnel où chacun peut y voir tout et son contraire et ne peut conclure qu’après discussion.
•  Jean-Michel pense que c’est de la rhétorique qui devait être claire pour les gens de son époque.
•  Anne pense que Paul leur fait la morale,  vous n’êtes pas à la hauteur de ce que vous devriez êtres,  ni de l’Évangile que vous avez reçu ! Vous ne vous comportez pas comme des frères en Christ !
•  Jean-Michel fait remarquer que le verset 7 confirme : un frère devrait plutôt se faire dépouiller que de traîner son frère au tribunal ! 
•  Éliane fait le rapprochement avec la non-violence.
•  Anne fait remarquer que le Christ se comportait déjà comme ça !
•  Jean-Michel compare à Rocco dans “Rocco et ses frères”!
•  Jean-Michel nous invite à regarder de plus près l’énumération des “injustes”, Parmi lesquels se trouvent les homosexuels! Nous savons que ce sont les justes qui hériteront du Royaume de Dieu il est donc normal que les injustes n’en hérite pas ! Mais qui sont les injustes?
•  Anne: la grâce et la paix sont données à tous!
•  Jean-Michel : pour Paul il en est qui n’entreront pas au royaume de Dieu c’est bien le problème ! C’est la vision actuelle qui annonce le salut pour tous. Mais pour Paul apparemment, il y a des éclopés.
•  Michel : je ne pense pas! Paul transforme ces choses en les dirigeants vers le royaume de Dieu : si  j’agis comme un de la liste, mes frères  seront là et me feront revenir ! Ni Paul condamne, ni il donne autorisation, tout est un peu mélangé c’est tout son art ! Mais on peut y trouver un sens. 
• Éliane lit la fin du chapitre, du verset 12 à la fin.
• Le verset 12 nous questionne. “Tout est permis” 
• Pour Jean-Michel la ligne directrice de Paul c’est l’utilité de mes actes vis-à-vis de l’évangélisation ! Paul refuse les règles.
• Pour Michel c’est en relation directe avec la liberté par l’expression “mais je ne me laisserai pas asservir par quoi que ce soit!”. La loi (ou la règle) ne me rend pas esclave, elle me libère ! D’ailleurs, un peu plus loin Paul n’a rien contre l’esclavage simplement il comprend les frères esclaves qui veulent devenir libres. Le comportement n’est rien ce qui importe c’est ce que mes actes m’apporte (ce sera développé dans le chapitre suivant) Tout est permis car on trouve des choses surprenantes là où on ne les attend pas, qu’aucune règle ne peut anticiper
•   Michael estime que ce verset résume toute la morale paulinienne. Ce n’est pas en lien avec ce qui est interdit ou non, mais de chercher à voir ce qui favorise pour un individu ou un groupe,  la croissance spirituelle vers le royaume de Dieu. 
•  Pour Anne, Paul parle de la liberté chrétienne qui n’a rien à voir avec la licence!
•  Jean-Michel fait remarquer que le corps est le sujet de cette partie (du verset 12 à la fin). Tout tourne autour du fait que le corps est le temple du Saint-Esprit. Cela passe par la sacralité de toute relation sexuelle.  En effet, l’acte sexuel concerne l’être en entier d’où la condamnation de la relation  avec une prostituée! 
•  Anne: Paul revient ici à l’idée juive de la contagion, de la souillure (la prostituée) 
•  Michael conclut avec une remarque d’ordre général : on peut tout renvoyer au verset 6-12 Dieu nous a donné un corps, on en fait ce qu’on veut, mais certains actes font mal spirituellement. Il n’y a pas de règle absolue, ce qui importe c’est la réflexion en Église. 
•  Jean-Michel complète : il est dangereux de limiter son corps à un instrument de plaisir. Le corps ne doit jamais être utilisé à la légère. En effet il fait partie de l’ensemble de notre être

Nous lisons le chapitre 4.

•  Anne : Au début  Paul parle de la grâce que Dieu nous donne, et dont on n’a pas à craindre le jugement, moins sévère que celui des Corinthiens (gonflés d’orgueil) ! Ce n’est pas le jugement d’un dieu en colère …
•  Jean-Michel : grâce ou justification ?
•  Brigitte : d’accord avec Anne, la justification et la grâce c’est assez proche ! Il faut distinguer le jugement humain indispensable – et pourtant imparfait – et le jugement de Dieu, parfait … quand il voudra.  Du fait de la grâce on aura un jugement plus charitable que celui que n’importe qui peut nous offri.
•  Michel : Pour approuver Brigitte, il semble que Paul a la volonté de passer outre les inimitiés. Pour cela il ne retient que le Christ et seulement le Christ et exclut tout le reste ! Même si la justice humaine a sa nécessité.
•  Jean-Michel: la justification est de la conséquence de la grâce et je ne vois pas ici où est la référence à la grâce. Le jugement et central dans ce chapitre. Paul renvoie le jugement à Dieu. Mais au chapitre 5, le cas de l’homme marié avec sa belle-mère. Il le condamne immédiatement! Deux positions radicalement distinctes
•  Brigitte c’est l’illustration des différents jugements celui de Dieu et celui des hommes. Ce début me fait penser aux prisonniers qui purgent normalement leur peine et d’un autre côté, c’est pour eux un message d’espoir, d’espérance : ils ont un Père céleste comme tout homme qui les jugera autrement que comme ils ont été jugé. J’extrapole beaucoup,  mais c’est mon ressenti.
•  Pierre : c’est une mise en garde contre les jugements trop hâtifs des uns contre les autres. (Celui-là est un \\@|]…)
•  Michel : Paul va plus loin que ça ! Il vise des choses plus élevées que des chamailleries entre frères. C’est du fond ! S’il sort toute la « machina » (seulement Christ), c’est qu’il veut à n’importe quel prix réconcilier cette église !
•  Pierre: les « petits » jugements peuvent faire de gros dégâts. (Pierre relate une expérience de son enfance)
•  Brigitte : je vous rejoins tous les deux. Paul s’adresse aussi à nous tous quand  on dit du mal de son voisin ! Simplement ! On peut avoir les deux lectures.
•  Jean-Michel : j’ai une lecture plus terre à terre. Paul veut d’abord rétablir son autorité. Il flatte les Corinthiens mais c’est de la rhétorique, dans un premier niveau de lecture.
•  Anne : Au verset 1, il emploie des mots” serviteur de Christ” (ne dépend pas de l’église de Corinthe), “ intendant (dispensateur) des mystères du ciel”. Cela renvoie à son apostolat.
•  Michel : en visant l’harmonie de l’église de Corinthe, il évite les clivages, ce qu’il dit s’applique à l’un, à l’autre. Il met les corinthiens au dessus des apôtres, ce qui est objectivement inexact, pour arriver à cette harmonie.
•  Michael : je voudrais revenir sur la contradiction évoquée entre le chapitre 4 et le chapitre 5: il faut juger ses frères !
•  Éliane : les versets 12 et 13, ça fait un peu maso, non ?
•  Anne: il invite les Corinthiens à être disciple du Christ, se comporter comme  lui-même s’est comporté, avec humilité et tendresse pour l’espèce humaine.
•  Jean-Michel: pas d’accord avec Michel quand il dit «  tous à égalité ». L’inégalité dans le discours entre les Corinthiens et les apôtres n’est pas très crédible. C’est donc de la rhétorique.
•  Pierre répond à Éliane: Paul travaillait pour vivre.
•  Jean-Michel : Tu as raison, mais il ne se faisait pas payer mais il se faisait rémunérer par des ?????
•  Michel : c’est une critique qu’il a réfutée dans les chapitres précédents.
•  Michael : à propos de l’exagération, Paul est ironique face au monde il veut exprimer le contraire de ce qu’il décrit ! Un chrétien ne doit pas vivre selon les règles du monde, mais un peu des deux  (le Christ et le monde)!
•  Danielle: d’accord avec Michaël. la rhétorique est une pratique orientale (flatter pour amener à réfléchir!)  j’ai des difficultés avec cette façon d’aborder les choses de façon détournée (Donne l’exemple de son artisan … oriental !).
•  Anne: Ici Paul utilise l’ironie. Il ironise sur les fausses valeurs que les Corinthiens  s’imaginent posséder. Le contraste avec l’apostolat n’en est que plus fort !
•  Brigitte: je rejoins tout ce qui a été dit, la rhétorique l’ironie, le côté exagéré. Ce texte a pu donner lieu à des exagérations de comportement de ceux qui voulaient marcher dans les pas de Paul, plus tard par exemple les flagellations mutuelles. En voulant absolument se tourner en dérision, la vie de Paul n’a pas été drôle!
•  Pierre: aujourd’hui Paul serait consultant dans la résolution des problèmes
•  Jean-Michel: à propos de l’inceste, il cite un épisode familial du 19e siècle. (Difficultés pour épouser la sœur de l’épouse décédée)
•  Michel : Inceste ou interdit religieux purement juif. L’inceste est en lien avec la consanguinité. C’est une allusion directe au judaïsme. Il y en a d’autres dans ces deux chapitres : la relation aux « écrits » et la force des pains sans levain. C’est une façon de remettre les pendules à l’heure, de reprendre autorité sur l’église.
•  Michael ce genre d’action et aussi interdit dans le droit romain (peut-être pas chez les Grecs?)
•  Brigitte: D’accord pour le droit romain. Paul à la double culture juive et grecque. Le judaïsme a influencé le droit canon qui a lui-même influencé notre droit. Par exemple, l’interdiction du divorce!
•  Jean-Michel précise le sens du mot inceste : plus large que seulement lié à la consanguinité.
•  Pierre: le verset 14 donne de Paul une posture paternaliste.
•  Brigitte c’est aussi une façon de résoudre les problèmes comme dans une famille ! En se plaçant au dessus comme un père. Plus paternel que paternaliste !
•  Michel : tout à fait d’accord. C’est la volonté de réconcilier l’église par une parole d’amour (le bâton ? ou l’amour ?)
•  Jean-Michel : c’est l’aboutissement de sa construction rhétorique: 1-  ne me jugez pas   2-  c’est nous les plus pauvres   3-  Rappelez vous que je suis votre père en Christ  … alors écoutez !
•  Pierre : verset 18 il reprend l’autorité.
  • • • Lecture du chapitre 5
•  
•  Brigitte : pour le jugement on a toutes les réponses, du verset 10 à la fin ! Son attitude face à ceux qui sont dans le péché ( en tout genre!): Ils vivent au milieu du monde mais être au-dessus du monde, par leur attitude.
•  Michel : Je fais un parallèle avec ce que j’appelle « parole de Dieu ». Pour moi la loi doit être pure, incontournable. On sait ce qui est interdit, après, … on fait ce qu’on peut ! C’est ma morale ! L’interdiction empêche la bonne conscience après l’acte.
•  Anne: j’ajoute l’indifférence devant tout ça, de laisser passer. C’est le père qui peut être doux mais aussi manier le fouet!
•  Jean-Michel : je suis beaucoup plus terre-à-terre pour les versets 10 et 11. Les relations avec les pêcheurs ne sont pas interdites, mais leur accueil dans l’église, oui ! Ça ne me plait pas beaucoup ! N’est-ce pas à l’opposé du Christ (que celui qui n‘a jamais péché lance la première pierre!)
•  Éliane: Il a de l’humour … il va être difficile de trouver dans le monde des adeptes! (sinon, vous n’auriez plus de relations avec personne !)
•  Brigitte: c’est exact le coup de l’ironie!
•  Michel : pas exactement : il interdit de considérer comme un frère celui qui pratique ces actions condamnables, avec bonne conscience et ne cherche en rien à s’améliorer, en toute liberté !
•  Michael: à propos des versets 11 et suivants. C’est une forme de pragmatisme si on garde à l’esprit que tout ça se passait dans les groupes d’église. S’il y a dans un groupe des gens qui ont un tel comportement voisin de ceux de la liste du verset 11, il faut les éloigner, ils font mal. Il ne faut pas se laisser blesser par des gens malveillants.
•  Danielle : Paul sait qu’on a tous des défauts, si on exclue tout le monde … qui restera t-il autour de lui ? Mais on ne doit pas tomber dans la béatitude (on est tous chrétiens) et accepter tout, La liste du V11 peut s’étendre au delà …  On ne peut pas galvauder le nom du Christ. Le respect de la loi est utile! 
•  Eliane : ”Appuyez-vous sur un levain de sincérité”, c’est un propos positif, c’est mieux que dénigrer les autres!
•  Jean-Michel : le pain sans levain est-ce l’origine de l’hostie catholique ?
•  Anne: Je n’en sais rien, c’est plutôt une référence à la Pâque juive. Après avoir éliminé le vieux levain, on peut faire la fête !    Paul invite à dépasser les médiocrités qui les éloigne du chemin qu’il a tracé. Son  objectif est une église purifiée qui pourrait faire la fête !
•  Jean-Michel : d’accord avec Anne. Mais les catholiques font-ils référence à ces versets ?
•  Michael : je suis né dans une église épiscopalienne (issue de  l’anglicanisme).Nous pratiquons la communion avec du pain sans levain. Pour nous la cène commémore le dernier repas du Christ c’est-à-dire le repas de la Pâque juive.
•  Danielle : A l’église réformée pratiquera-t-on la cène comme avant ?
•  Chacun plaisante comme il peut autour de ce virus et de la façon de limiter la contagion !

La semaine prochaine nous verrons les chapitres 6 et 7.

•  Jean Michel : c’est un message très fort. il y a 2 niveaux de sagesse à ne pas confondre, ni mélanger: la sagesse de Dieu et la sagesse des hommes
•  Pierre: tout pareil.
•  Brigitte: moi aussi. Une question : comment connaître la sagesse de Dieu? Ce qu’il veut nous transmettre. « Nous avons la pensée de Christ » (V16). La sagesse de Dieu est inatteignable ! Ce n’est pas tous les jours Pentecôte ?
•  Pierre: nous lit l’introduction la Bible Secondes, édition d’étude, sur la sagesse.(…) Il est des gens qui se sentent plus malins que les autres : nous on sait, les autres ne savent pas.
•  Michel : Tu parles de la sagesse humaine ! « Je sais et pas les autres » c’est humain. On passe à la sagesse divine quand on arrive à faire abstraction de cette sagesse humaine que chacun porte pour arriver à une dimension universelle.
•  Brigitte: le problème à Corinthe, certaines personnes se pensent supérieures aux autres. Il en suit donc un mépris des autres au nom d’une connaissance gnostique ou philosophique d’où la nécessité pour Paul de corriger.
•  Jean-Michel: comment éviter qu’on reproche la même chose aux chrétiens par rapport à ceux qui sont partisans de la sagesse humaine? Comment éviter la symétrie des désaccords ?
•  Brigitte: nous trouvons une réponse dans la façon dont Paul s’est présenté à l’église de Corinthe (état de faiblesse,  humilité par rapport à son message…). En opposition à ceux qui se trouvaient investis d’une grande sagesse philosophique ou politique, les pros de la parole!
•  Éliane: N’est-ce pas une référence à la grâce divine ?
•  Pierre: au verset 10 Paul insiste sur la révélation : ce que nous savons en tant que chrétien est un don de Dieu.
•  Michel : Ce que tu dis est l’objectif. Ce qu’on porte en tant que chrétien ne nous appartient pas mais il y a toujours ambiguïté entre notre propre sagesse et cette approche d’une sagesse divine inconnaissable.
•  Éliane : quand je parle avec des amis il m’est difficile de partager ces choses-là ! C’est toujours une grosse difficulté car je suis en présence d’une autre façon de penser le monde.
•  Danielle: je vous rejoins tous. il nous parle d’une sagesse libérée, autre qu’une sagesse de son époque. Dans le judaïsme, la sagesse ce sont des affirmations pratiques avec des y a qu’à faut qu’on. Ici c’est le mystère de Dieu qui m’attire. Je ne suis pas toujours très sage, trop agressive. il nous dit de chercher ailleurs notre Libération de notre esprit. Dire son christianisme est difficile. On entend tout de suite : ”vous les protestants… c’est Marie?”… quand on ne tombe pas dans le truc des bonnes oeuvres !
•  Jean-Michel: n’y a-t-il pas un risque à avoir deux vies différentes, deux manières de voir, être tantot dans un monde spirituel, tantôt naturel, les deux très déconnectées, n’est-ce pas un peu schizophrène ?
•  Brigitte:  ça pourrait être extrêmement schizophrène, mais l’un doit se nourrir de l’autre ! Par exemple le groupe du GREE ( éthique et environnement de Toulouse) : on travaille sur le pratique “ce qu’on doit faire”, mais on a aussi des atelier spirituels ! Impossible de faire autrement dans une église c’est une nourriture, un complément d’âme, ce n’est pas une action politique.
•  Danielle : Entièrement d’accord ! s’il n’y avait que le côté Ecolo pratique je ne pourrai pas y rester. Que faire si on veut que ça change? Ce qui me motive c’est le spirituel !
•  Jean-Michel : ça me va très bien, c’est ma manière habituelle de voir les choses. Mais ici la séparation est très nette entre les deux manières de penser, comme s’il n’y avait pas possibilité de dialogue entre les deux..
•  Pierre: le GREE veux entraîner l’ERT. le 26 avril était prévu une journée de réflexion mais le Corona…. on bosse pour entraîner tout le monde et chacun aura sa place. On ne peut pas à travailler à 200 au départ. On est le moteur et la locomotive, mais l’objectif est d’entraîner tout le monde.
•  Jean-Michel: vous n’avez pas vraiment répondu à ma question, et après, que pensez du verset 2-15 ? Une contradiction ?
•  Brigitte: oui c’est vrai ! on a l’impression ici que Paul ne met l’accent que sur la grâce (ce qu’a fait remarquer Éliane). On n’est pas Paul,  on a besoin de se nourrir de l’intellectuel et du spirituel.
•  Eliane : c’est mystérieux ! On pourrait poser la question à Christian !
•  Brigitte : on est à la fois les deux (Naturel et spirituel). Un athée ne peut absolument pas comprendre la folie de Dieu. Quand je raisonne en homme naturel, je ne peux pas comprendre, mais je n’ai pas la ligne directe!
•  Pierre: Dans la bible d’étude, le verset 15 renvoie à 1 Jean 2 verset 20 (….) ça complique encore les choses.
•  Éliane : je comprends mieux ce que dit Brigitte, c’est plus simple de penser qu’on est double.
•  Pierre: Oui double, mais pas sur le même plan !
•  Jean-Michel : d’accord, mais d’un côté, il y a ceux qui ont la sagesse humaine et qui se moquent de ceux qui ont la sagesse divine, et réciproquement.  On a une position symétrique et on ne peut pas affirmer que l’un remporté sur l’autre!
•  Pierre: Bien sûr. Mais ça me fait penser que depuis 20 ans, les catholiques, on est ultra minoritaire en Occident et même maintenant on est ridiculisé (par exemple dans nos repas familiaux)
•  Jean-Michel: ce n’est pas le cas dans mon milieu familial! Ce que vous dites existe surtout en France ou en Europe, pas aux États-Unis, ni au Brésil ni même en Asie ou le religieux est bien représentés par des religions souvent variées.
•  Pierre : la Tchéquie, la Suède, sont complètement déchristianisés. On lit le texte?
•  Jean-Michel: j’aimerais avoir une réponse d’un pasteur là-dessus.
•  Pierre: on pourra demander à Christian à propos des versets 2 – 14, 15 et 16.

Éliane nous lit le chapitre 3.

•  Brigitte: c’est très riche on n’épuisera pas le sujet! 
•  Pierre: c’est très limpide.  Paul mérite la médaille d’or pour l’apaisement des querelles !
•  Brigitte je voudrais revenir sur les premiers versets: le lait. Paul est un bon pédagogue qui prend ses auditeurs là où ils sont. Quand on parle aux autres c’est difficile de ne pas leur asséner des trucs théologiques compliqués. Les gens de Corinthe étaient des prosélytes grecs. Paul va les chercher là où ils sont. Il leur a donné goutte à goutte son enseignement !
•  Danielle : Il explique ici ce qu’on a vu et pas compris au chapitre 2: nos sagesse diverses sont folie pour Dieu. On débouche toujours sur le mystère du Christ. Je n’aime pas non plus la schizophrénie, même si on se laisse parfois emporter dans nos divers engagements …
•  Éliane : « construire sur ces fondations ». ce texte s’adresse t-il à tous les chrétiens ou à tous les humains ?  Tout homme est-il le sanctuaire de Dieu ?
•  Brigitte : dans le passage du verset 5 à 8, il s’adresse à une église pagano-chrétienne fondée par Paul, d’autres apôtres ensuite, et chacun a apporté une pierre à cet édifice. Il ne s’oppose pas aux autres apôtres!  Mais dans tous les cas c’est Dieu qui fait croître! C’est ça la grâce ! Aussi bon que soit le pasteur que tu as, c’est Dieu qui agit en toi ! Il s’adresse à des chrétiens, mais je ne pense pas qu’Il n’y a pas que les chrétiens qui soient « arrosées » par Dieu. il y a des gens qui ”à l’insu de  leur plein gré”, sont nourris par Dieu, d’une autre façon que Dieu nous nourrit.
•  Pierre: dans un échange de courriel Didier Riquet a écrit quelque chose du style “ok on a la grâce, et après?” Après, il faut quand même que tu chemines avec ton Dieu même si c’est Dieu qui fait croître.
•  Éliane: c’est la solution : oui ! ”Chemine avec ton Dieu!” (Michée), je comprends très bien, c’est important de cheminer !
•  Jean-Michel: d’accord mais ce n’est pas vraiment le message de Paul dans ce texte.
•  Pierre : le texte parle de la progression de la foi, depuis la graine etc.
•  Jean-Michel : oui, il y a cette progression dans la foi, mais il faudra que vous réalisiez que in fine ce qui compte est la logique spirituelle et que vous dépassiez votre attachement à Paul ou à Apollos pour aller directement à la pensée de Dieu ! Nous écoutons forcément des hommes, mais in fine c’est Dieu qu’il faut écouter. Les hommes sont faillibles, il faut remonter à la Parole de Dieu.
•  Pierre: C’est un des grands principes du protestantisme.
•  Jean-Michel : oui, mais il y a des choses dans ces textes qui soutiennent plutôt la position catholique : à côté de l’ouvrier et l’architecte (qui travaillent pour Dieu), il y a le champ (les chrétiens de base)
•  Brigitte: dans tout ça c’est l’ensemble de chacun, de chaque individualité, qui fait le temple de Dieu. Ici se situe l’affirmation de Luther: « tout le monde est prêtre » !
•  Jean-Michel : l’architecte d’un côté qui travaille pour Dieu, et de l’autre l’église
•  Pierre: le champ c’est l’ensemble des hommes pris individuellement, chaque homme.
•  Brigitte : vous parlez à deux niveaux différents : Pierre se situe au niveau individuel, Jean-Michel au niveau collectif d’une église.
•  Jean-Michel: j’accepte les deux mais cette notion d’architecte fait fonction d’intermédiaire.
•  Brigitte: mais on peut être très occasionnellement prêtre.
•  Danielle confirme: chacun a son rôle : vous êtes le temple de Dieu. Cette histoire d’architecte, je n’aime pas trop, ce n’est qu’une image.
•  Michel : Il me semble que Paul distingue clairement deux niveaux le naturel et le spirituel. Je me sens bien dans le naturel, et le spirituelle est pour moi de l’ordre de l’intime, donc incommunicable … ça me va très