– Éthique de l’environnement: Job 38-41

 

Le Dieu de Job attend l’humain responsable

Lecture écologique de Job 38,1 à 42,6

Yhwh répond à Job (William Blake)

Structure

38,1-3 : Dieu demande à Job : Qui es-tu ?

38,4-38 : Dieu n’est-il pas le Créateur de l’univers ?

38,39-39,30 : Dieu est-il un maître des animaux ?

40,1-5 : À Job de répondre

40,6-14 : Dieu serait-il injuste en combattant le chaos ?

40,15-24 : Le Béhémoth ou hippopotame

40,25-41,26 : Le Léviathan ou crocodile

42,1-6 : Job se reconnaît ignorant

Introduction au livre de Job

Nos Bibles ont aujourd’hui une bonne introduction au livre de Job, étant donné que les recherches sur le livre n’évoluent pas trop rapidement. Ainsi, on y lit généralement que la rédaction date fort probablement du Ve siècle av. JC, avec sans doute des retouches jusqu’au IIe siècle. Du verset 3,1 au verset 42,6 a été vraisemblablement insérée une partie poétique, encadrée par le récit en prose reprenant le modèle d’un grand sage légendaire du IIe millénaire. Job est présenté comme un riche père d’une famille de plusieurs enfants, lorsque tout d’un coup tout s’effondre. L’effondrement est ici le fait du Satan, annoncé comme faisant partie de la cour divine. Ses amis viennent le consoler. A la fin, Dieu reconnaît la sagesse de Job qui retrouve sa vie opulente initiale.

Le sens du récit

  • Vers les années 1960, une interprétation affirmait que les Discours (de Dieu) et leur contenu n’ont qu’une importance mineure, et seul le fait que Dieu réponde importe et touche à la situation existentielle du patient Job. La guérison de Job est existentielle et non doctrinale. Comme le dit Ruprecht en 1971, « Dieu rencontre Job dans sa théophanie et s’adresse à lui comme un interlocuteur qui écoute aussi et va à la rencontre de chaque homme[1]. » On disait : « Le destin de Job reste misérable et mystérieux, mais il n’en ressent plus la peine parce que la communion avec Dieu surpasse toutes choses[2]. »
    Aujourd’hui, on se rend compte que chaque humain vivant l’expérience de Job a besoin de plus. C’est ce que dit par exemple Marion Muller-Collard dans son témoignage (p.95 : « il existe la solidité des montagnes »). Même si le problème de Job n’était qu’existentiel, la seule apparition de Dieu dans la tempête ne résoudrait rien. Le poème de Job ne traite pas d’un pur problème existentiel, mais pose en même temps une vraie question. Du coup, ce que répond Dieu devient déterminant.
    Les discours comportent des propositions interrogatives (38-39) [contester la position adverse : amener l’autre à reconnaître l’évidence], des impératifs rhétoriques (38,3-4.18 ; 40,10-12.32) [placer l’autre devant l’absurdité de sa position et le forcer à reconnaître l’intelligence du locuteur], de l’autoglorification (38,9-11) [mettre en valeur l’avantage du locuteur] et des descriptions (38,14S ; 39,3 ; 40,15-23) [contester l’autre et s’autoglorifier], qui sont tous des caractéristiques des littératures de « dispute » de l’époque de la rédaction de Job (5e av. JC., retouche finale au 2e s.).
  • Une deuxième interprétation, majoritaire, dit que le premier discours veut rendre Job conscient du fait qu’il ne connaît pas la création. Job est limité tandis que Dieu est illimité. Le Job qui posait un problème est débouté. Le sens des Discours est donc de nouveau existentiel ; un appel à l’humilité. Conscient de ses limites, Job n’a plus qu’à se confier à Dieu dans l’espoir d’y trouver remède, et à adopter un comportement juste dans la souffrance[3].
    Mais un homme peut-il vraiment se jeter dans les bras de quelqu’un qu’il tient pour criminel? Le discours de Dieu doit répondre à l’accusation selon laquelle il est criminel et le monde injuste et absurde. Or, Dieu ne parle pas de confiance, et n’offre même pas de réponse au problème existentiel de Job. La démonstration de toute-puissance divine ne conduirait Job qu’à une soumission résignée, un agnosticisme théologique et finalement la fin de toute relation positive entre l’homme et Dieu.
  • Une troisième interprétation dit que le but de ces discours n’est pas d’abord de rendre Job attentif à ses limites. Il est vrai que la majesté de Dieu y est soulignée, mais Job est avant tout mis en face de la justice et de la bonté de Dieu et de la beauté de la création. Martin Buber parle de la justice de la création, qui n’est pas rétributive ni compensatoire, mais distributive, de l’ordre du don. Le Créateur donne sa part, sa « mesure divinement déterminée[4]» à chaque créature pour que celle-ci devienne elle-même. Mais la bonté de Dieu n’est pas une réponse au problème posé par Job : Pourquoi l’innocent souffre-t-il, et pourquoi le méchant prospère-t-il ?

Y a-t-il un autre sens théologique possible à ce récit ?

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Première partie du premier discours : Job 38

Dieu répond

L’ultime vœu de Job est que Dieu accepte de lui répondre (Jb.31,35 : « Que le Tout-puissant me réponde. »).

v.1. Yhwh daigne répondre à Job. Le tourbillon ou la nuée renvoie à la théophanie dans l’AT : « l’Éternel répondit à Job du milieu du tourbillon » mais il s’agit d’une réponse et non d’une vision.

Dieu crée constamment le cosmos (38,4-38)

À l’accusation majeure de Job : la terre est un chaos (Job 3), Yhwh répond (Jb.38,4-38) : je crée constamment. On retrouve ici le thème de la création résultant d’un combat (cf. Römer : Baal à Ougarit).

v.4 : « Où étais-tu quand j’ai fondé la terre ? » Forme rhétorique qui appelle l’interlocuteur à l’humilité. Question qui appelle la réponse : « Je n’y étais pas. Mais toi tu y étais. » (idem pour v.32, 33, 34, 35).

Yhwh a fondé la terre. Voilà la réponse de Yhwh à la contestation de Job (Jb.3,4 : « ce jour-là qu’il soit ténèbres ») lorsque celui-ci affirme que le monde est rempli de chaos (Léviathan, Jb.3,8) et ferait mieux d’y retourner. Yhwh crée constamment, sans cesse à nouveau, le cosmos.

v.8-11 : Il enferme la mer pour qu’elle ne s’élance pas dans une sorte de débordement illimité : « 8 Et qui a recouvert la mer dans des portes, quand elle rompit les limites et sortit de la matrice, 9 Quand je lui fis de la nuée comme vêtement, et de l’obscurité ses langes; 10 Quand je lui rappelai ses limites et lui mis des barres et des portes, 11 Et que je dis: Tu viendras jusqu’ici et n’iras pas plus loin ; ici s’arrêtera l’orgueil de tes flots? »

v.12. Il commande aux éléments de la création : « 12 As-tu un jour commandé au matin ? As-tu montré à l’aurore sa place. »

v.16-17. Il bride la mer qui représente le chaos de l’abîme et de la mort. « 16 Es-tu parvenu une fois aux sources de la mer, et t’es-tu promené dans les profondeurs de l’abîme ? 17 Les portes de la mort t’ont-elles été révélées ? Et as-tu vu les portes de l’ombre de la mort ? »

v.26-27. Il donne généreusement la pluie même à tous, même aux terres désertiques. Il transforme la force mortifère du désert en fertilité : « 26 faire pleuvoir sur une terre où il n’y a personne, sur le désert que nul n’habite ; 27 Pour abreuver les lieux désolés et déserts, pour faire germer et pousser de l’herbe ? »

v.39-41. Yhwh donne à manger aux lions et aux lionceaux (« chasser la proie pour la lionne »). Sa générosité surmonte le mal par le bien.

Ainsi se trouve concédé à Job qu’il y a bien des aires de chaos dans le monde mais celles-ci n’ont nullement échappé au contrôle, au plan (eshah), à la seigneurie de Dieu.

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Deuxième partie du premier discours : Job 39

Le modèle du « Maître des animaux » (38,39-39,30)

Pour Job, le monde est trop injuste. Il lui est préférable que ce monde retourne dans le chaos d’où il est venu (Jb.3,4 : « ce jour-là qu’il soit ténèbres »).

À cette contestation de Job, la deuxième partie du premier discours (Jb.39) répond en présentant à Job le modèle du « Maître des animaux » représenté sur les sceaux anciens d’Asie Mineure. Et c’est Yhwh lui-même qui est présenté sous les traits de ce « Maître des animaux ».

La première partie en Job 38 concernait les phénomènes et espaces cosmiques incommensurables, dont la création primordiale a réjoui les Fils de Dieu (v.7 : « que tous les fils de Dieu éclataient de joie »).

La deuxième partie ici en Job 39 parle de 5 pairs d’animaux (lion/corbeau, antilope/biche, âne/buffle, autruche/cheval, épervier/aigle), qu’on retrouve sur les sceaux cylindriques néo-assyriens. Pourquoi le poète choisit-il cette liste d’animaux (lion et corbeau, bouquetin et cerf, onagre ou âne sauvage et buffle ou taureau sauvage, autruche et cheval de guerre, faucon et vautour) et non une autre ?

L’image d’un Dieu « maître des animaux » envahit le monde du Proche-Orient ancien et devient une image particulièrement courante dans la glyptique proche-orientale à partir du milieu du deuxième millénaire jusqu’à l’époque perse (-559, début du règne de Cyrus le Grand). La figure existe déjà chez les Sumériens au milieu du troisième millénaire, mais disparaît au début de la dynastie d’Akkad (fin XXIVe s.).

C’est un concept qu’exprime la figure d’un héros tenant deux animaux féroces et/ou sauvages pour les maîtriser (v.10 : « attacheras-tu le buffle ? » ; v.5 : « qui a lâché l’âne sauvage ? » ; v.27 : « le gypaëte (aigle ou vautour) s’élève ? »).

Comme le montre bien le modèle du « Maître des animaux », très répandu chez les guerriers de l’Empire néo-assyrien, il ne s’agit pas d’une souveraineté sereine, paisible, mais de la domination d’un monde rebelle, qui se défend sauvagement.

Ni le premier discours de Dieu, ni le thème du « Maître des animaux » ne suggèrent cependant un anéantissement de ce monde-là, mais seulement son contrôle.

C’est dans sa longanimité généreuse, dans sa patience, que Yhwh se montre ici seigneur.

Bref, le Premier Discours dit que la création est une entreprise sagement planifiée (38,2s : « Qui est celui-ci qui obscurcit le conseil par des discours sans connaissance ? » ; 38,36s ; 39,26).

Yhwh assume sans cesse ses responsabilités, avant toute réponse de la part de l’humain et indépendamment de celle-ci. Mais où est l’humain ? Que fait-il en réponse à ce que Yhwh fait ?

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Le deuxième discours : Job 40-41.

Yhwh n’est pas injuste (40,1-8)

Le Deuxième Discours répond surtout à l’accusation portée par Job en 9,24 (« La terre est livrée en la main d’un [dieu] méchant : il couvre la face de ses juges ») : Yhwh serait méchant, corrompu, sadique en somme, en voulant par plaisir ou sans raison le mal de Job. La terre est livrée aux mains d’un rasha (criminel).

Le deuxième discours dit : Non, Dieu n’est pas un criminel, puisqu’il envoie les criminels à la mort. Il est le tsadiq qui combat les reshaym (40,8).

Le combat de Yhwh se poursuit sans cesse (40,9-14)

Yhwh répond à l’accusation de Job (cf. Jb.9,24 : « La terre est livrée aux mains d’un [dieu] méchant qui défend ses juges. ») en disant que la terre n’est pas livrée aux mains d’un méchant reshaym.

Yhwh ne protège pas les méchants [juges], puisque c’est Yhwh lui-même qui les combat sans cesse.

Dans un style rhétorique du défi, Yhwh est présenté comme celui qui écrase, terrasse, cache les reshaym (40,11-13) : « 11 (40,11) Fais exploser les fureurs de ta colère, et regarde tout ce qui s’élève et abaisse-le ; 12 (40,12) Regarde tout ce qui se considère comme étant supérieur aux autres et humilie-le, et écrase sur place les méchants ; 13 (40,13) Cache-les pêle-mêle dans la poussière, lie leurs faces dans un lieu caché. »

Le modèle de l’Horus égyptien (40,15-41,26)

Yhwh est présenté sous les traits de l’Horus égyptien et assume sa fonction de dieu qui protège le peuple contre le mal représenté par le béhémoth (hippopotame) et le léviathan (crocodile).

De quelle manière se présentent l’éthique de Yhwh et son action contre les représentants du chaos (cf. Job 40,10 ; 41,1) ?

  • Comment manifeste-t-il sa justice (cf. Job 40,8 et 12) ?
  • Comment interpréter ici la question de Yhwh : « Où étais-tu ? »

L’Horus égyptien est un dieu qui protège le peuple contre le mal.

Dans la mythologie égyptienne, Horus (sculpté dans des Reliefs sur les murs) est le dieu qui inlassablement terrasse le mal incarné entre autres dans l’hippopotame (40,10 : « Vois le béhémoth ») et le crocodile (41,1 : « Tireras-tu le léviathan avec un hameçon », méthode de chasse attestée par l’historien du monde ancien Hérodote), toujours à nouveau maîtrisés, jamais définitivement vaincus.

Il y a donc dans le monde un mal que Dieu doit constamment supprimer. Yhwh est juste (tsadiq) ((Jb.40,8 : « Veux-tu vraiment remettre en question ma justice ? Veux-tu me donner tort pour te donner raison ? ») et combat sans cesse contre le criminel (rasha) (12 : « Qui écrase sur place les méchants ? »).

Dans ce deuxième discours comme dans le thème de l’Horus tueur d’hippopotames et de crocodiles, il s’agit de brider le mal sans cesse à nouveau, sans pouvoir l’anéantir pour de bon.

Yhwh assume sans cesse ses responsabilités, avant toute réponse de la part de l’humain et indépendamment de celle-ci. Mais où est l’humain ? Que fait-il en réponse à ce que Yhwh fait ?

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Une théologie alternative

Quelle théologie nous aiderait à choisir le bien et non la facilité ?

La théologie de Job : le bien et le mal viennent de Dieu

D’où viennent l’effondrement et le chaos ? La conception que Job partage avec le vieux modèle israélite d’un Dieu de qui viennent directement le bien et le mal (2S.16,11 et Jb.2,10), est ici dénoncée. L’expérience du mal, comme celle que fait Job, met ce modèle en question. Tôt ou tard, Dieu y apparaît sadique (cf. Jb.9).

La théologie de ses amis : le mal est la juste rétribution de la culpabilité humaine

Le système de pensée des amis de Job qui incriminent la culpabilité humaine, est ici récusé. L’erreur de l’optimisme naïf qui ignore la relative indépendance du mal dans le monde était déjà apparue dans les dialogues ; elle est définitivement démontrée avec le « serment d’innocence » de Job 31. Là aussi, tôt ou tard, Dieu apparaît sadique (Jb.31).

Une troisième théologie : dualisme

Contre le risque d’un Dieu sadique, les Discours de Dieu concèdent une certaine place aux puissances du chaos ou du mal dans le monde et délient ainsi Yhwh d’une responsabilité directe à l’égard de tout ce qui s’y passe. À côté de Dieu à qui Job impute toute la faute et des hommes que les amis rendent entièrement responsables de tout malheur, les Discours introduisent une théologie dualiste.

Cette perspective propre à ces discours a connu des développements dans les textes les plus tardifs de l’AT ; cf. le personnage ou le thème du Satan du récit-cadre de Job, peut-être post-exilique.

Dans la littérature apocalyptique et dans certains textes du NT, les puissances du mal en ce monde sont telles que le Royaume de Dieu n’y a plus qu’une existence tourmentée, persécutée. Ce n’est pas encore le cas dans les Discours, mais la racine y est, avec une certaine autonomie reconnue au mal.

Dans ce modèle du dualisme du livre de Job, le fait que le chaos et l’effondrement viennent du Satan n’enlève en rien la responsabilité de Dieu et de l’humain dans la lutte contre le mal. Au contraire, le mal est là, mais Dieu le combat, et demande à l’humain : « Où es-tu ? » Ici, c’est Dieu qui cherche l’humain et non l’inverse.

La théologie est une quête

Il y a de la théologie avant, pendant et après l’expérience religieuse de la lecture du texte biblique. Notre lecture est précédée par des aprioris théologiques, que nous en soyons conscients ou non. Ces aprioris nous permettent de penser théologiquement ce que nous vivons.

Nous n’avons pas à décider des défauts ou des avantages des divers modèles en présence (bien et mal directement issus de Dieu – le bien dû à Dieu, le mal, à l’homme – le mal dû à un tiers, ni Dieu ni l’homme, à qui Yhwh accorde un certain espace et à qui l’homme se livre ou peut être livré).

Nous pouvons seulement retenir que les Discours de Dieu et le récit-cadre, avec ce troisième modèle, permettent d’échapper aux apories des deux autres. C’est ainsi que la théologie progresse.

Plus tard, les métaphores une fois rationalisées, le système connaît l’impasse et le même destin que les deux premiers dans le poème de Job.

Même si ces trois modèles ne peuvent résoudre systématiquement les problèmes soulevés, chacun peut donner figure à une expérience donnée.

Une tentative de force pour prendre congé des démons n’y change rien : le mal reste présent dans le monde et fait partie de notre condition humaine. Banal ou difficile à discerner, parfois inconcevable, il ne peut être que symboliquement figuré ou banni.

On ne peut supporter notre monde et croire en la mission qui nous est confiée de servir et cultiver la création, en gardant lucidité et confiance, que dans la foi en un Dieu souverain, même lorsqu’on ne le voit pas tout-puissant anéantissant définitivement le mal, une fois pour toute.

On retrouve ces 3 théologies aujourd’hui.

  • Chez Calvin : Dieu « décide et ordonne par son conseil que certains, dès le ventre de leur mère, sont destinés en toute certitude à la mort éternelle, afin de glorifier son nom par leur perdition (IRC 3,23, Wells p.887). »
  • Chez Thomas, la raison de l’homme est responsable (avec Dieu) de son salut ou de sa perdition.
  • Chez beaucoup de peuples chrétiens, tout malheur vient du Satan.

Yhwh assume sans cesse à nouveau ses responsabilités, avant toute réponse de la part de l’humain et indépendamment de celle-ci, indépendamment de ses croyances. Mais où est l’humain ? Que fait-il en réponse à ce que Yhwh fait ?

Ma lecture du livre de Job m’amène à croire que Dieu pardonne dans sa grâce et ne punit pas les fautes humaines. Dieu reste fidèle envers Job, malgré les mauvaises pensées et les doutes de ce dernier vis-à-vis de lui. La relation que Dieu nous propose ne dépend que de sa grâce seule et non d’une quelconque réponse de notre part. En revanche, nos fautes peuvent générer et/ou favoriser le retour du chaos (tohu-wabohu) selon les lois qui régissent la nature, qui, elles, ne pardonnent pas. Courage, Dieu combat la source du mal, et la fidélité de sa confiance nous invite à rendre visible dans le monde ce combat en essayant de notre mieux de chercher la solution la mieux adaptée à chaque situation.

« Moïse convoqua tout le peuple et leur dit… Voici, je mets devant toi aujourd’hui la vie et le bien, la mort et le mal… Choisis la vie. » (Deut.30,2, 15 et 19) (note: toute traduction nécessite chaque fois un choix théologique)

Quelques remarques

  • Comment faire face à cette impression d’obscurité qui envahit tout aujourd’hui ?
  • Peut-on espérer que la création puisse résister à la loi de l’entropie ? L’Univers est-il éternel ? La disparition de cet Univers signifie-t-elle la fin du projet (souffle) de Yhwh ?

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[1] E. Ruprecht, Vetus Testamentum 21, 1971, p.231, cité par Otmar Kheel, p.13.

[2] Otmar KHEEL, Le discours de Dieu, p.14, se réfère à Steiger, Maag, Fohrer. Tsevat réfère à Dt.34,10 (« Moïse, que l’Éternel connaissait face à face. (Deu 34:10 LSG) ») pour éclairer la signification de la théophanie.

[3] G. Fohrer, KAT 16, p.558.

[4] Martin Buber, Der Glaube der Propheten, p.278s.

Quelques thèmes abordés

 

 

 

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