Catéchèse de la Quarantaine (carême)

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Carême vient de la contraction du mot latin quadragesima, qui signifie « quarantième ».

Au IV^e s., le christianisme a institué cette période du calendrier liturgique pour rappeler les « quarante jours » bibliques de jeûne de Jésus (Mc.1,12-13; Lc.4,1-13; Mt.4,1-11). 

Les disciples de Jésus ne jeûnaient pas (Mt.9,14).

Le protestantisme issu de la Réforme protestante du XVI^e s. utilise librement souvent cette période pour approfondir ses réflexions sur le sens de la vie et de la foi. De nos jours, certains chrétiens, protestants ou non, invitent par exemple à une réflexion sur l’abstinence ou l’autolimitation face à un système qui pousse à la consommation illimitée. D’autres réfléchissent sur la fragilité humaine face à des catastrophes naturelles comme une épidémie par exemple.

La « quarantaine » désignait en français depuis le XII^e s. une période de 40 jours, comme la durée du temps de carême. C’est au XVI^e s. que ce mot prend un sens sanitaire de confinement ou d’isolement. Cela me fait penser au temps de passage de la mort de Jésus à la vie du Christ. Et à ce témoignage d’une personne malade du coronavirus: « Je me souviens de ces longues nuits d’angoisse où mon corps se trouvait en manque d’oxygène, où j’essayais de transformer mon angoisse en peur de quelque chose, et où j’attendais le Souffle de l’Esprit comme un bol d’air, comme une bulle d’oxygène, avec la peur d’oublier tout ce qu’il m’inspire dans la nuit pour m’aider à donner sens à tout cela après le temps du relèvement. Quelle espérance donner à cette crise, à ce passage? »

Je souhaite à chacun.e un bon carême, bon cheminement vers Pâques! La grâce de Dieu nous rejoint dans toutes nos fragilités…

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